Pour un weekend, Anglet ne sera pas la capitale du surf mais celle du jazz. Son festival est né l’an dernier de la volonté de faire croître la manifestation Jazz sur l’herbe qui se tenait chaque année le dernier dimanche de septembre sur les pelouses d’un château du XIXème siècle assis au milieu de la ville.
C’est donc trois jours de concerts qui sont maintenant au programme, les vendredi et samedi en soirée au nouveau théâtre Quintaou à l’acoustique impeccable, et le dimanche au parc de Baroja dont les arbres séculaires ont vu se produire les années précédentes Philip Catherine, Giovanni Mirabassi et autre David Lynx.
Marc Tambourindegui, initiateur et directeur artistique de cet Anglet Jazz Festival, est resté fidèle à une programmation éclectique qui se joue des chapelles stylistiques pour mieux refléter un jazz ouvert aux influences multiples qui le nourrissent aujourd’hui.
Le vendredi soir la jeune acrobate de la voix Leila Martial présentera son nouveau groupe Baa Box avant que Jean-Michel Ecay, venu en voisin, nous rappelle avec Jean-Michel Charbonnel et André Charlier qu’il n’est pas que le guitariste de fusion qui a accompagné les plus grands.
Le lendemain, c’est le quartet de Stéphane Kérécki qui ouvrira la soirée avec sa Nouvelle Vague encore inconnue des plages de la côte basque et qui revisitera à sa façon de bien belles musiques de films du début des années 60. Et puis il y aura Dhafer Youssef, maître de l’oud et vocaliste touché par la grâce, avant que les noctambules patentés n’aillent retrouver les jam-sessions au cœur de la nuit.
Les plus accros d’entre eux auront le temps de dormir avant l’apéro du dimanche où La Fanfare du Sergent Perrut accueillera le gros millier de personnes qui investira le parc de Baroja pour écouter le quartet de la chanteuse Marie Carrié et son programme de standards jazz et brésiliens avant de danser sous le soleil avec le groupe Blues and Beyond du guitariste Yannick Robert. Quoi de mieux que de finir ces trois jours en pleine nature ? Depuis huit ans les spectateurs ont pris l’habitude de venir à ce Jazz sur l’Herbe avec le drap de plage ou la table de piquenique car il fait toujours beau le dernier weekend de septembre sur la Côte Basque.
Qu’on se le dise!
Philippe VINCENT