Un journaliste cinéma eu un jour le courage, d’avouer à David Lynch que parfois le sens de ses films lui passait un peu au-dessus de la tête. Moi non plus je n’y comprends rien répondit le réalisateur (sic).
Alors, ne compter pas sur moi pour vous expliquer pourquoi j’adore le cinéma de l’auteur de Mulholland Drive ou de Blue Velvet ou de la série Twin Peaks.
Certains pro de la critique vont éclaireront peut-être, mais pas sûr.
Lynch est un punk récidiviste dans pas mal de domaines: Rock, Photo, Peinture, Design, c’est un brouilleur de pistes incorrigible.
Domancich/Goubert dans leur dernier opus ont choisi de réinterpréter l’univers sonore des courts métrages du réalisateur en restant fidèles à son esthétique expérimentale.
Avoir choisi pour cette expérience, un duo piano/batterie, fallait oser, le concept n’est pas si courant dans le monde du Jazz et des musiques improvisées, mais ce n’est pas si étonnant si ça fonctionne si merveilleusement avec les images de ce cinéaste improbable.
Ça n’empêche pas le vacarme
Bruno Tocanne (drums), Didier Fréboeuf (piano)
Instant Music Record/Les Allumés du Jazz
Hasard (heureux) du calendrier, comme on dit, paru presque en même temps, un autre duo, piano/batterie, entre le pianiste Didier Fréboeuf et le batteur Bruno Tocanne «ça n’empêche pas le vacarme» (joli titre) mais ça ne tombe jamais dans la cacophonie, pas d’images pour illustrer cet musique, mais on peut les faire vivre dans sa tête en écoutant simplement ce magnifique enregistrement. Belle pochette réalisée par la fille du pianiste, Adèle Fréboeuf
Il y a un lien qui relie les deux musiques précitées, il s’appelle Bruno Tocanne, qui fût aussi le batteur de Sophia dans un de ses premiers disques «Funerals».
Roger Bertrand Vanderbeken