Omar SOSA croqué à Perpignan

La première fois que j’ai vu Omar Sosa c’était à Jazzèbre au piano, en 2003. Il avait  avec son groupe crée une ambiance délirante et survoltée  comme j’en ai rarement revue en concert ailleurs. En fin de séance il avait sorti ses babouches et après diverses acrobaties, il jouait avec ses orteils sur le clavier…

Sans avoir assisté à  des performances techniques de ce niveau, je retrouvais l’atmosphère exubérante et joyeuse qu’avec mon épouse on avait découvert à Cuba lors d’un séjour de 2 semaines quelques mois auparavant. On avait eu le temps de visiter diverses régions de cette grande ile et partout nous avons eu  le plaisir de nous retrouver devant des groupes de musiciens aussi chaleureux, inventifs et enthousiastes. Pris dans cette ambiance festive, je me suis mis à dessiner tous les groupes que nous avions l’occasion de rencontrer dans le décor spécifique.

C’est ainsi qu’est née cette passion qui s’est conservée une fois de retour à Perpignan et qui est devenue une addiction qui m’apporte toujours le même bonheur, quelles que soient les conditions matérielles à ma disposition…. Une table et une chaise sont en effet l’exception.

Né en 1965 à Camaguey, il entre dés 5 ans à l’ école de musique provinciale . A 17 ans, il commence sa carrière de musicien professionnel à la Havane, au début en temps que percussionniste, puis plus tard de pianiste. Son premier contact avec l’Afrique c’est comme musiciens pour les soldats cubains en guerre en Angola, Congo et Ethiopie. Après un séjour en Équateur, il s’installe à San Francisco ou il peaufine son style dans lequel il mêle musique cubaine, rites du Vaudou ,jazz et slam  américain. En 2000, il s’installe à Barcelone et sa musique se colore de musique maghrébine.

Lors de son dernier concert à Perpignan , invité par  Jazzèbre en octobre 21, il est avec son trio « Aguas »  accompagné  par Ylian Canisares,  violon et voix formée à la Havane  et Gustavo Ovalles   percussionniste multi instrumentiste, d’origine vénézuélienne, 2 virtuoses dans leurs domaines, qui l’ont accompagné pour réaliser cet album.

Une sincère  émotion se dégage de la  grande complicité qui unit  les tro3is musiciens à leurs racines afro- américaines et au culte Vaudou des déesses cubaines des eaux douces et salées de la Santeria  pour «  une musique empreinte de poésie, de nostalgie et de spiritualité »

Georges Wursteisen

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