“Cest trop «modern jazzy». Je pense que c’est Chick Corea, Miroslav Vitous et Roy Haynes. D’une certaine manière, je suis choqué par ce genre de jeu qui, selon moi, est une erreur. La façon dont Chick joue est en tous points conforme à la conception traditionnelle du piano. C’est comme du piano classique. C’est si précis, si distinct, si clair que, pour moi, ce n’est pas du jazz. Il y a quelques années, j’ai entendu Chick Corea jouer au Village Vanguard et j’ai aimé.”
Voilà ce que j’ai lu dans le dernier Jazzmag consacré aux grands entretiens rares et inédits « le jazz comme vous ne l’avez jamais lu »
Tu l’as dit bouffi, ça je ne l’avais jamais lu, et j’eusse préféré ne pas tomber dessus !
De quoi s’agit-il donc ? Eh ben d’un blinfodld test proposé à Keith Jarrett en mars 1970 à propos du disque de Chick Corea «Now He Sings Now He Sobs»
Bon, là les bras m’en sont tombés, mes genoux on flageolés à deux doigt d’appeler le Samu !
Là mon gars y a de quoi «Tirer sur le pianiste Jarrett» comme aurait pu le titrer David Goodis et après lui Truffaut.
Pour moi, petit amateur, mais néanmoins éclairé, c’est le plus grand enregistrement en trio de tous les temps que j’ai découvert à sa parution, une sacrée claque dans le museau, n’étant pas critique pro, je n’ai aucun argument technique à proposer pour étayer ce choix ( c’est mon habitude, et mes limites ) à part dire que ça m’a fait monter au plafond .
Tiens, pour finir, j’ai envie de parler de mon autre coup de cœur du siècle, que je mets au même niveau que «Now He Sings…», c’est «Rêve de Singe » du trio de Sophia Domancich, avec Paul Rogers et Tony Levin, sorti en 1993.
Là aussi ça envoie du wood de quoi chauffer pendant la future période de crise.
Roger Bertrand Vanderbeken