14 et 15 octobre à la Friche Belle de Mai (Marseille)
Pour « Le silence de l’exode », YOM nous embarque dans une longue suite acoustique entre échos et silences, entre histoire et actualité, au travers d’un Sinaï nomade qui tiendrait aussi, de par ses 3 compagnons d’errance, de l’Arménie de l’Iran et de la Palestine.
Son souffle continu survole la caravane qui excelle dans l’art des transitions et enchainements.
De l’alchimie aussi, quand le violoncelle se transforme en oud.
De la complicité de l’ensemble se dégage un sentiment de force et d’équilibre subtil qui a su enthousiasmer le public venu nombreux pour partager ce récit universel.
Guillaume SÉGURON est du genre tenace et fidèle.
Le jour où, à la faveur d’une commande musicale pour une création radiophonique sur le thème de « l’Exil des Républicains Espagnols en Languedoc-Roussillon », il a ouvert sa « valise mexicaine », il se doutait bien que l’aventure ne faisait que commencer.
Avec l’album « Nouvelle réponse des archives » [Rude Awakening – 2012], il à donné à cette piste musicale une première forme aboutie en solo pour contrebasse et voix enregistrées.
Au cœur de ce CD: les compositions initiales et un texte à caractère historique et familial, qu’il a choisi d’intégrer en langue catalane en référence aux témoins de la Retirada rencontrés notamment au Camp de Rivesaltes.
Cette première « réponse », il l’a travaille depuis, intensément.
A l’invitation du Festival Pau Casals, de l’AJMI et maintenant des Émouvantes, avec la complicité de Pierre VANDERWAETER à la technique, le projet gagne au fil du temps en cohérence, en épaisseur et densité.
C’est désormais un solo pour contrebasse préparée, avec inclusions vocales numériques et mise en espace scénique.
Guillaume SÉGURON, plus convaincant que jamais à l’instrument, s’y affirme comme un infatigable dénicheur de pépites mémorielles, un inventeur obstiné de formes et d’émotions.
Il a bien volontiers répondu à nos questions sur ce projet au long cours :
Interview intégrale de Guillaume SEGURON sur Nouvelle réponse des archives en 2015 by Jp Gambier / Clap’coop on Mixcloud
Le Sextet « 2015 » a été constitué par Claude TCHAMITCHIAN pour servir une composition éponyme évoquant le génocide Arménien, inspirée par un texte de Krikor Beledian intitulé Seuils.
Suite de tableaux, à la façon d’un album photo, « 2015 » donne la priorité au jeu collectif, où chaque solo vient apporter son témoignage sensible à l’ensemble, plutôt que de se mettre en valeur.
A ce jeu, mené et inspiré avec force par Claude TCHAMITCHIAN, François CORNELOUP constitue une véritable charnière entre basses et cuivres, tandis que Géraldine KELLER incarne l’émotion qui se dégage de la création collective.
Claude TCAMITCHIAN nous parle de ce projet très personnel à la veille de l’entrée en studio de son sextet :
Interview intégrale de Claude Tchamitchian sur son sextet « 2015 » aux Emouvantes by Jp Gambier / Clap’coop on Mixcloud
Nous n’allions pas laisser passer l’occasion de retrouver « 2015 » à l’AJMI le 17 octobre.
J.Paul GAMBIER (texte et photos couleur à Marseille) – Erick AVIER (Photos noir & blanc à Avignon)
