Voici maintenant 10 ans qu’ELVIN JONES est décédé.
Aucun hommage particulier ou que ce soit, son génie s’est dissout dans l’histoire de la musique.
Heureusement il reste beaucoup d’images ou de vidéos qui le mettent en scène sur lesquelles il apparait soit souriant soit les traits tendus par l’exécution d’une musique incandescente ou carrément explosive.
Peut-être est-il utile de rappeler qu’on peut le voir aux cotés de DON JOHNSON dans un western intitulé « ZACHARIAH » ou sa puissance et son magnétisme crèvent l’écran.
Il serait toutefois réducteur de n’avoir de lui que le souvenir d’un musicien s’exprimant dans la tension et l’intensité car il pouvait avoir beaucoup d’humour.
Ainsi au tout début du quartette de légende lorsque de la menue monnaie était jetée sur la scène par des spectateurs insatisfaits qui criaient au scandale, ELVIN abandonnait sa batterie pour ramasser les pièces, les mettre dans sa poche et cela avec un énorme sourire.
Je me souviens pour ma part qu’à l’occasion d’un concert et alors que je le photographiais au téléobjectif, il s’est caché derrière une cymbale en se marrant tout en continuant à jouer déclenchant ainsi l’hilarité des trois premiers rangs parmi lesquels se trouvaient parfois tous les membres d’une école de batterie.
NOUGARO lui avait rendu un hommage parlant à cette occasion de ses grands pieds « à faire mousser toutes les charleston » et puis il y a ce documentaire ou il relate son aventure avec COLTRANE en précisant qu’elle avait été « stronger than life » avec de la fièvre dans le regard……….
et puis il y a……!!!
Au plaisir de te revoir, ELVIN ….
Erick Avier
