Reconnaissons à Angelika Niescier d’indéniables dons de compositrice (complexité assumée avec naturel, fidélité à la trame originelle) et d’instrumentiste (alto acéré et véloce, toujours au centre de l’action et jamais en panne d’inspiration). Disons pour aller vite que la saxophoniste est une boule d’énergie sans cesse réactivée.
Reconnaissons à Tomeka Reid d’inestimables qualités d’instrumentiste. Depuis longtemps repéré, son violoncelle sait être abondant, précis, ample, renouvelé. Grande assurance rythmique et présence de tous les instants. Comme d’habitude.
Reconnaissons à Savannah Harris que je découvre ici un parfait contrôle de tempos souvent accidentés. On retient aussi ses rebonds fertiles, ses cassures soudaines, ses impacts virtuoses.
Et reconnaissons à toutes les trois une parfaite connexion, un dialogue ouvert et constant fait de contrepoints gourmands, d’immersion en terres improvisées et de limpides fulgurances.
On avait vu juste en pariant sur la saxophoniste. Ce nouveau Compact Disc confirme notre prévision. A suivre…
Luc BOUQUET