C’est au tout début des années 1970 et alors âgé d’une vingtaine d’années que STANLEY CLARKE fut remarqué par le gotha de la musique noire américaine.
Ses pairs avant-gardistes de l’époque ainsi que le public en firent très vite un « héro » de la fusion auquel fut donné l’occasion (comme à quelques autres dont TONY WILLIAMS) de jouer avec JIMI HENDRIX.
STANLEY qui est contrebassiste (et peut aussi jouer du violon et de l’accordéon) est par ailleurs un virtuose de la basse électrique sur laquelle il utilise la technique « slap » mise au point par LARRY GRAHAM.
Son parcours dans la sphère de la musique des quarante dernières années est étourdissant.
Créateur du label « ROXBORO Entertainment Group » et de la fondation « STANLEY CLARKE» qui offre des bourses à des jeunes musiciens de talent, il est aussi un compositeur de musiques de films très prisé à HOLLYWOOD et crédité de l’invention de la basse picolo ainsi que de la basse ténor.
Ce surdoué aux multiples facettes est très grand et joue de la basse électrique avec le bras parallèle à l’instrument et une cassure au niveau du poignet.
Cette « signature » est mise en image avec la photographie de couverture du disque « STANLEY CLARKE » sur laquelle le bassiste arbore une coiffure afro, elle aussi celle d’une époque qu’il a marqué de son empreinte avec une poignée d’autres en émancipant un instrument.
Notons que dans cet opus il est accompagné par le déjà cité TONY WILLIAMS dont la qualité de l’accompagnement à la batterie est de caractère à pouvoir bluffer le plus désabusé des percussionnistes …
Ce court passage par la case nostalgie ne doit toutefois pas nous faire oublier que STANLEY CLARKE demeure très présent sur les scènes du monde entier et toujours désireux de surprendre un auditoire conscient d’écouter un musicien hors normes au parcours exceptionnel.
Erick AVIER