Pierre Bertrand & Caja Negra « Far East Suite »
Label : Cristal-Sony / France / Sortie le 9 novembre 2018. Concert du 26 juin 2019 au Festival de la Moline à Marseille. Site web: https://www.pierrebertrand.com/
“Carnet de voyage : Far East Suite, une destination en live.”
Devant la prolifique sortie d’albums, il n’est malheureusement pas possible de tous les chroniquer. C’est le cas de Far East Suite de Pierre Bertrand sorti en novembre 2018. Laurent Bonnefoy rédacteur et homme de radio a su saluer en heure et en date sur ce même site, la sortie du saxophoniste de Cagnes sur Mer, après sa nomination de lauréat aux Victoires du Jazz en 2017 “Catégorie Inclassable” pour son CD “Joy”.
Aussi c’est avec grand plaisir, que j’assiste au concert de Pierre Bertrand et ses acolytes au Festival de la Moline à Marseille, le mercredi 26 juin 2019.
Musiciens présents lors du concert : Pierre Bertrand : saxophones soprano et ténor, flûte alto, arrangements, compositions -Louis Winsberg : guitare - Alfio Origlio : piano -Jérôme Regard : contrebasse - Minino Garay : batterie, percussions - Stéphane Edouard : percussions - Paloma Pradal : voix - Sabrina Romero : voix, danse. Invité : Anders Bergcrantz (trompette).
Comme souvent le concert commence avec un petit retard : le quart d’heure Marseillais. Devant la scène, j’attends le début du concert, impatient, je publie sur les réseaux sociaux une photo de la scène vide avec la légende “Dans quelques instants début du concert de Pierre Bertrand & Caja Negra”.
Cette attente me permet de constater que la distribution sera différente de celle de l’enregistrement du CD, par l’absence de Pierre-François Dufour au violoncelle et la présence de l’invité, Anders Bergcrantz à la trompette.
Je suis curieux de ce changement, car la partie violoncelle de l’opus enregistré, apporte une dimension corde frottée mélodieuse, dès le premier morceau Tourist Point of View ainsi que dans Blue Pepper.
Mais dès le début du concert, toutes mes réflexions volent en éclats. La magie du live opère, c’est dans les ruelles de Beyrouth, de Damas et d’Amman que la téléportation se fait. L’envol se fait quand les deux chanteuses, Paloma Pradal et Sabrina Romero scandent la rythmique menée par Jérôme Regard à la contrebasse, Minino Garay à la batterie et Stéphane Edouard aux percussions.
Quand Sabrina Romero danse, l’élixir du voyage est atteint par ce style Jazz et Flamenco, qui est devenu la marque de fabrique de Pierre Bertrand & Caja Negra.
La qualité des musiciens sur scène est indéniable, la performance des solos en est la preuve, des arabesques d’Anders Bergcrantz à la trompette, à la virtuosite de Pierre Bertrand au saxophone soprano et à la flûte alto, sans oublier Louis Winsberg à la guitare, qui, ce soir, dans sa ville d’origine, offre au public des envolées riches de son étonnant parcours.
Quand Pierre Bertrand, pour préparer l’atterrissage en douceur, annonce le dernier morceau, le concert semble n’avoir duré que quelques minutes.
Moralité de la chronique dirait notre confrère à tous, Jean de La Fontaine : “Le Live est une expérience toujours inédite, indispensable et nécessaire pour ressentir tout projet”.
Jean-Constantin Colletto.